Services aux femmes étuveuses

Transformation et commercialisation du riz étuvé
Offre de services économiques aux femmes étuveuses

Chaque initiative prise, tient compte du genre dans toutes ses dimensions.

GROUPE CIBLE

Les actions de l'URFER-C concernent les couches suivantes:

  • Coopératives Communales des Étuveuses de Riz (CCER)
  • Coopératives Villageoises des Étuveuses de Riz (CVER)
  • Jeunes femmes entrepreneures dans le secteur de l’étuvage du riz
  • Femmes étuveuses
  • Filles et mères

L’URFER-C a été créée en 2014 dans le but de répondre aux besoins spécifiques des femmes étuveuses de riz du département des Collines. Ces dernières ont décidé de s’organiser de la base jusqu’au niveau régional. Ce projet répond au souci de :

  • prendre en compte les besoins immédiats des femmes étuveuses de riz en termes  d’amélioration des conditions de vie et de travail;
  • défendre les intérêts stratégiques des femmes étuveuses de riz pour un environnement favorable au développement durable, qui tient compte du genre dans toutes ses dimensions au sein de la filière riz.

Services offerts

Activités

– Promotion de la chaîne de valeur riz étuvé

– Amélioration des conditions de vie et autonomisation des femmes étuveuses de riz du département des Collines

– Transformation et commercialisation du riz

– Développement organisationnel et entrepreneurial des femmes étuveuses

– Positionnement stratégique des femmes étuveuses au sein de la filière riz

Service économique

Appui offert à différents niveaux pour rentabiliser le produit :

– Approvisionnement en paddy

– Recherche de marchés

– Facilitation à l’accès au crédit sécurisé et avantageux

– Commercialisation

– Formation sur les techniques d’étuvage

– Vente groupée des produits

Appui à l’émergence d’organisations bien gérées

Renforcement des capacités entrepreneuriales et organisationnelles :

– Tenue à bonne date des réunions statutaires (AG, C.A.)

– Respect des règles de fonctionnement

– Suivi de la gestion comptable

Défis au sein la filière riz au Bénin

Malgré une forte proportion d’étuveuses, de mini-rizeries et de rizeries, la filière riz au Bénin fait face à quelques défis en ce qui a trait à la mise en marché du riz produit. Cela est dû entre autres, au fait que la moitié des rizeries et des mini-rizeries ne fonctionnent pas ou sont sous-exploitées en raison d’une insuffisance de matière première. À cela s’ajoute l’incapacité des producteurs de riz à satisfaire les exigences requises en termes de coût, qualité et disponibilité du produit, pour faire face à la concurrence du riz importé. 

De plus, les institutions de microfinance au Bénin demeurent encore réticentes à accorder des crédits aux transformateurs du monde agricole pour diverses raisons (absence de titre foncier, manque d’intérêt face au secteur agricole, absence de traçabilité des opérations comptables dans les petites exploitations agricoles, etc.). C’est à ce titre que l’URFER-C œuvre au quotidien pour relever ces défis et améliorer le positionnement stratégique des femmes étuveuses membres au sein de la filière riz.

Témoignages

86 % des femmes étuveuses de l’URFER-C, disent être satisfaites de leur environnement de travail. Elles considèrent en effet que la présence des magasins de stockage, des aires de séchage, des équipements, de la proximité de l’eau, etc. facilite leur activité d’étuvage. Leur dévouement à l’égard de leur travail tient au fait qu’il leur tient à cœur de perpétuer l’œuvre du PAEFFR et préserver ses acquis en vue d’aboutir au développement de la région à travers l’amélioration de leurs conditions de vie.

« Grâce aux activités, j’ai appris à bien faire l’étuvage. Ça me permet de vendre le riz, nourrir les enfants et acheter les fournitures pour l’école. Ça contribue beaucoup pour toute la famille. »

Alphonsine. W - CCER de Bantè Étuveuse de riz depuis 15 ans - Coopérative villageoise de Kassowokpo N'tchon à Agoua

« Le riz étuvé me donne la santé. Quand je travaille ici, je suis à l’aise, il y a l’eau et les toilettes. Avec les autres femmes, c’est la joie, on parle et on rit. Avant, l’étuvage à la maison se faisait avec beaucoup de difficultés. On faisait le vannage à la main et pour le trempage il n’y avait pas d’eau, maintenant il y a les machines, il y a tout ici. »

Edwige.A - CCER de Ouèssè Étuveuse de riz depuis 20 ans - Coopérative villageoise d'Ayidote à Laminou

«Les équipements sont des avantages pour nous. Le travail marche bien et il y a de l’eau, avant on allait chercher l’eau et le bois. Grâce aux balles vides, on n’a plus besoin d’aller chercher le bois. Avant on chargeait la bassine avec le riz pour le vendre dans les villages alentours, maintenant, on peut vendre le riz ici, à la CCER.»

Marie.K - CCER de Bantè Étuveuse de riz depuis 20 ans - Coopérative villageoise d'Itchèdun à Gouka

« Le travail est plus facile avec les équipements. Je suis plus à l’aise quand je travaille car il y a le robinet. Comme il y a l’eau en abondance, je lave mieux le riz et ça améliore sa qualité. Avant, on marchait des kilomètres pour aller chercher l’eau et on utilisait des marmites qui prenaient 50 kg de riz. Maintenant, les kits d’étuvage peuvent prendre 300 kg ou 600 kg, ce qui nous permet d’étuver plus de quantité de riz en une journée et d’aller plus vite. Avec les airs de séchage et les bâches, le travail est moins épuisant. Nous avons suivi des formations en hygiène et qualité, qui nous ont permis de savoir quelle est la température à respecter pour que la couleur du riz soit unie. »

Céline.O - CCER de Glazoué Étuveuse de riz depuis 20 ans - Coopérative villageoise de Kathichè à Orokoto

« L’argent que je gagne grâce à l’étuvage m’aide pour mes enfants et la nourriture. Depuis que j’ai intégré la coopérative, j’ai suivi une formation qui m’a fait réaliser que je ne transformais pas bien le riz. J’ai appris qu’il fallait laver le riz plusieurs fois. Avant, je ne le lavais pas bien. Quand je retourne dans mon village, j’aide les autres femmes qui ne sont pas membres de ma coopérative. Je leur explique ce que j’ai appris à la formation. Je leur ai expliqué combien de fois il faut laver le riz, à quelle température l’eau doit être, le temps de trempage, comment le riz doit être avant de le sécher, etc. Avant, quand je transformais le riz chez moi, il n’était pas assez propre car au moment de le préparer pour le manger, il fallait beaucoup le laver. Maintenant, quand je vends au marché, j'ai rapidement des clients car ils trouvent que mon riz est propre. Avant, je pouvais avoir 10 clients par jour et maintenant, j’en ai environ 30 et ça augmente mes revenus. »

Marceline. A Étuveuse de riz depuis 3 ans - Coopérative de Katchichè à Orokoto